LES PARASITES : il était une fois…

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Les PARASITES, un groupe que je suis depuis déjà quelques années (pour résumer, ils fonctionnent un peu comme Klan-D : on prend le temps, et on est pas à l’heure !), a, avec pour ma part un plaisir non dissimulé, sorti un EP vraiment… attendu, et, autant le dire, l’attente ne fut pas vaine.

L’album est un putain de plaisir. Entre autodérision, constats divers assez justes sur le monde dans lequel on pas trop la chance de se trouver, punchlines calibrées et marrantes, on va le dire direct, c’est trop court, on en redemande.

Effectivement, la première track met en place l’esprit global du duo qui démontre que, se prendre au sérieux ne fait pas parti de leurs prérogatives, le tout sur une instru old school West coast / electro qui accompagne avec délice leurs auto-vannes utilisées à des fins de présentation. Ca commence en douceur mais marrant et propre, une entrée en matière comme on aimerait en voir plus souvent dans ce rythmes et poésie – jeu.


Deuxième track, prod toute en douceur, “il était une fois le 13”.

Mélange de taillage, d’auto-dérision et de “eh, finalement, on est pas si mal !”, cette piste 2 passe avec plaisir et en douceur. Et, à l’écoute, même paumé dans le Nord de la France ou d’ailleurs, on se surprend à se dire que le 13 n’est, quelque part, pas si loin… et loin des poncifs habituels.


Le tout s’enchaîne avec un plaisir non dissimulé, sur un freestyle de Zorba, aka Pascalides. Plus “sérieux” dans les lyrics que dans les deux tracks précédentes, on peut y voir que manier les mots et les formules deter est la spécialité de la maison. Ca taille un peu les whacks MCs, petit point sur le fait qu’il n’est pas un nouveau venu sans se gargariser, et surtout…. “sans autotune”. Fraicheur.


Et vient “Aphone”. Nom d’un slip, quelle track.

Commençons par parler de la prod. Perso, je la trouve absolument dingue. Et au fil des paroles engagées vis-à-vis de notre monde paumé dans le Parc Astérix en ayant oublié le plan, on se rend compte qu’elle pose clairement la track majeure jusqu’à ce moment de l’écoute, consciente, percutante, qui dénonce quasi sans en avoir l’air (c’est ironique…). Masterpiece méritant d’être largement partagée. Clairement mon coup de coeur.


Et on continue après cette claque, avec le freestyle du second membre du duo terrible, Ramel.

Aussi un peu ego trip, mais avec des petits tacles au passage pour les raclures du genre Zemmour ainsi que l’esprit qui se dégage de ce types de “personnes”. Rapide, précis, calibré, le freestyle passe comme une balle faisant valser un sanglier. Propre.


Ex2s, c’est un peu leur “je danse le mia” perso, d’une certaine manière. Bon, j’avoue, la comparaison est légèrement foireuse, mais j’y ai pensé à l’écoute.

Notons qu’il y a un rapport avec une pratique à laquelle ils s’adonnaient fut un temps sur Youtube, les “exercices de style” (il s’agissait globalement d’écrire chacun un texte avec à chaque fois : un beat, une contrainte de language) que je vous invite GRANDEMENT à aller check.

En ce qui concerne la track en elle-même : c’est du bon. On se marre. Et on s’attache à ces mecs. Bon sang, cet album passe décidément trop vite.


Puis… la dernière piste. Enfin, entre guillemets. La dernière track que l’on retrouve juste derrière celle-ci étant déjà sortie il y a quelques années et est considérée, grosso modo, comme un bonus.

Ce “Dernier tour de piste” argh, il a ce don de nous rappeler avec tristesse que ça y est, l’EP est à deux doigts d’être fini. Donc ouais, tour de piste, façon boite de nuit un peu pétée, autodérision et flashbacks divers et variés sur leur parcours, de manière subtile. Track très bonne, mais purée, c’est trop court !


Ca c’est un peu un coup de coeur d’il y a longtemps pour ma part, vu que, comme dit précédemment, cette track est déjà sortie il y a quelques temps.

Mais alors, rassurez vous, instru, lyrics, punchlines, elle restera indémodable, c’est obligé.

Totale autodérision + auto-taillage, le tout avec des punchlines et des lyrics taillés au poil de fion. C’est ptet un bonus grosso modo, mais alors purée, finir l’album là-dessus, ouais, très bonne idée. Ca donne envie de les voir se “rater” (j’utilise leurs propos !) sur un deuxième EP le plus vite possible, parce que là, on a carrément l’eau à la bouche avec tout ce dont on vient de rincer nos oreilles.


Alors, on achète ?

Et bien, il va bien falloir conclure ce petit voyage fort sympathique, pour lequel finalement, sans tailler de peupis gratos, je n’ai trouvé aucun raté. Juste un truc me chiffonne, mais alors je pinaille, j’avoue. C’est TROP COURT. On rentre dans un univers de vannes qui font mouches et qui riment, la vulgarité est inexistante, les textes sont très bien construits, intelligents, et fendards.

On sent la complicité des deux gus, et elle se dégage tout du long de l’album. Très bonne idée d’ailleurs d’avoir “mis en sandwich” “Aphone” entre deux freestyles solo (ceux-ci étant un peu plus “serious” que le reste de l’EP).

En conclusion ? Très bon EP. D’un bout à l’autre. Vous savez en gros ce qu’il reste à faire ?
Allez check toutes les plateformes de streaming légales (ahah, et c’est Klan-D qui dit ça, du coup, c’est vraiment sérieux), et honnêtement, ça mérite de lâcher un bifton sur bandcamp.

Tous les liens (streaming / bandcamp etc) juste ici !

https://push.fm/fl/iletaitunefois

Et le lien de leur chaîne Youtube, des vues, c’est toujours bon à prendre, ma foi !

https://www.youtube.com/channel/UCqUmrCoTXsM52jNt_N2CUTA

Et surtout, restez à l’écoute de Klan-D, on a rajouté toutes les tracks à la rotation… big up !


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